Scandale hôtelier aux Gonaïves à l’occasion du Carnaval
Des voix s’élèvent pour dénoncer la cherté des quelques chambres d’hôtel disponibles aux Gonaïves pour accueillir les carnavaliers du 2 au 4 mars 2014. Plus d’un estiment que les propriétaires d’hôtel y vont trop fort en voulant profiter des trois jours du carnaval pour fixer leurs chambres à un prix élevé plutôt inédit en Haïti.
Il est évident qu’un profond déséquilibre existe entre l’offre et la demande en ce qui a trait aux 340 chambres d’hôtel répertoriées jusqu’à date par le ministère du Tourisme dans la cité de l’Indépendance. Tandis que des dizaines de milliers de personnes s’apprêtent à séjourner aux Gonaïves durant les trois jours gras, la quatrième ville du pays est loin d’avoir la capacité d’hébergement nécessaire pour bien accueillir ses visiteurs.
Cette insuffisance est, selon toute évidence, bien profitable à certains hôteliers de cette ville qui vont jusqu’à exiger entre 300 et 400 dollars américains pour une vulgaire chambre. La ville des Gonaïves ne possède aucun hôtel extraordinaire qui pourrait valoir de tels prix. De grands hôtels en Europe et en Amérique du Nord offrent des suites présidentielles à ce tarif. Il parait on ne peut plus absurde que ces auberges des Gonaïves qui n’offrent aucun confort réel exigent un tel prix.
On comprend très bien que le prix réel de ces chambres peut augmenter vu le flot de demandes. Cependant, rien ne justifie qu’une chambre d’hôtel qui vaut 40 dollars américains passe à 400 dollars. C’est un véritable scandale.
Ce qui arrive à la quatrième ville du pays dans le cas de ces hôtels est assez significatif. Cela établit à quel point nos villes sont sous-développées. Haïti nage en pleine déficience en matière d’infrastructures. C’est une anomalie grave que Gonaïves, l’une des plus anciennes villes d’Haïti, ne dispose que de 340 vulgaires chambres d’hôtel. S’agit-il d’un manque d’engagement du secteur privé des affaires haïtien ?
Patrick Georges
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