Les manifestations de rue de l'opposition, occasion pour des actes de vol et d’agressions à Port-au-Prince
Nombreux sont les citoyens qui continuent de se plaindre des actes de vol et d’agressions survenus au moment des manifestations de rue organisées par l’opposition dite radicale à travers les rues de la Capitale haïtienne pour continuer d’exiger le départ prématuré du Président Martelly.
Lancée par la table de concertation, un comité chargé de mettre en œuvre la mobilisation anti-Martelly, la dernière manifestation de rue qui s’est déroulée à Port-au-Prince le vendredi 16 janvier dernier, semblait échapper au contrôle des forces de l’ordre et des organisateurs. Les reporters sur place ont pu constater de nombreux actes de vol et d’agressions commis par certains manifestants contre de pauvres gens qui vaquaient paisiblement à leurs occupations dans les rues de Port-au-Prince. Bijoux, téléphones portables, portes-feuilles des passants, selon les témoignages des victimes, sont entre autres choses qui intéressaient les individus mal intentionnés qui participaient à ce mouvement de protestation.
Les locaux du parti politique Fusion des sociaux-démocrates haitiens ont été la cible de jets de pierre de certains manifestants ce samedi après-midi. La panique a été si grande que l’une des responsables de cette formation politique, Edmonde Supplice Beauzile, a dû protester énergiquement sur son compte facebook contre l’intolérance de ces gens qui disent vouloir exercer leurs droits démocratiques.
« Vraiment je ne comprends pas les actes perpétrés par les manifestants violents contre le local du parti cet après-midi: destruction de pare-brise de véhicules, vols de téléphones portables, jets de pierre. Sommes-nous retournés en 2002 ? Non ! On ne doit pas y retourner » a écrit Mme Beauzile.
Peut-on vouloir exercer ses droits constitutionnels en s’attaquant à autrui ? De toute manière, les victimes et une bonne partie de la population appellent la police nationale d’Haïti à assumer ses responsabilités face à ces mouvements jugés contraires au bon fonctionnement du pays.
Patrick Georges
E-mail : patrickgeorges1984@gmail.com