L'administration de Michel Martelly envisage de renvoyer la quasi-totalité des 120 agents exécutifs intérimaires. Il s'agit notamment des maires élus en 2006 et dont les mandats étaient arrivés à terme en 2011.

Le Premier Ministre haïtien, Laurent Lamothe, assure que la décision a été prise après de longues séries de consultations avec différents acteurs politiques. Il n'a pas voulu fournir plus de détails sur l'implication de certains députés ou sénateurs dans ces changements.

M. Lamothe a avoué que les dialogues avec des acteurs se poursuivent pour éviter des incompréhensions. Il y a eu une concertation de manière inclusive, a-t-il insisté faisant valoir qu'il s'agissait de la meilleure décision.

Selon le chef de la Villa d'Accueil cette décision de renvoyer les agents exécutifs intérimaires était nécessaire puisque de nombreux cartels étaient dysfonctionnels.

Les nouveaux cartels resteront en poste jusqu'à la tenue des prochaines élections municipales. Le Premier ministre souligne que le gouvernement œuvre afin d'organiser les élections en novembre 2012.

Cette décision de renvoyer des maires élus avait été combattue par la fédération nationale des maires. Les responsables de cette association ont toujours plaidé pour le respect du principe stipulant qu'un élu remplace un élu.

L'exécutif peut limoger ces personnalités qui n'étaient plus que de simples agents nommés par le gouvernement.

Cependant certains élus dont le maire de Delmas, Wilson Jeudy, devraient conserver leur poste en dépit de ce remue-ménage.

LLM / radio Métropole Haïti