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Bienvenue sur le Blog de Patrick Georges! Toute l'actualité d'Haïti! E-mail:haitiinfo9@gmail.com
18 octobre 2012

LA REVALORISATION DES PETITS METIERS - LUTTE CONTRE L'OISIVETE

393717_103078556515024_339935384_nEn Haïti, il existait jadis une panoplie avantageuse de petits métiers qui s’imprimaient avec force et enthousiasme dans la vie quotidienne de tous les citoyens au gré des besoins constants de ces derniers qui sollicitaient alors les services d’un grand menu de ses professions qu’on pratiquait avec  art et conscience : couturiers, plombiers, électroniciens, jardiniers, cordonniers, coiffeurs, menuisiers, porte-faix, matelassiers, peintres, artisans, artistes, sculpteurs , serruriers,  charpentiers, ferrailleurs, ferblantiers, bricoleurs,  réparateurs de pneus ou « caoutchouc man », etc.….

Cet éventail de personnes laborieuses engageaient de manière positive la société à un dynamisme économique de travail et l’aidaient en ce sens à baisser considérablement son niveau d’oisiveté et le menait droit sur le chemin du combat contre l’extrême pauvreté, plaie dévastatrice de notre actuelle société dans un souci déterminé.

Prenons en exemple le secteur de la couture nommément appelé « kay tayè »qui, à l’approche de la réouverture des écoles, se gonflait sans discontinuer de clients qui s’empressaient à faire confectionner les uniformes de leurs progénitures. La Noël apportait aussi son gros lot de clients qui voulaient s’habiller chic et neuf.

Les chaussures de nos écoliers comme celles de certains étrangers qui chaussaient grand étaient souvent confiées à nos ingénieux cordonniers qui en gagnaient leur pain, leur permettant donc de prendre soin de leur famille. A l’époque, les « Bata » et les « Stepover » représentaient la une de la mode haïtienne, car à côté  des souliers  de finesse italiens  des VITIELLO frères, des « Régata » des français  des  « Floshein » des américains, des mocassins des brésiliens, nos chaussures faisaient le poids et n’avaient rien à envier aux autres (Près de l’hôpital général tout le long de la rue Mgr Guilloux).

Coeur d'HaitiToute la nation s’en sentait fière dans son évolution tellement ses fils se plaisaient à s’enorgueillir de son demain car les indices humains de développement scintillaient dans le panneau d’affichage de notre future société.

Les maçons et les charpentiers étaient très demandés pour la construction de nombreuses maisons.Les plombiers eux avaient toujours l’occasion de pratiquer utilement leur métier grâce à la sollicitation rapide et gratifiante des propriétaires ou des locataires qui n’entendaient pas laisser traîner aucune panne de leur système hydraulique et sanitaire.

Ces derniers s’adonnaient aussi, dans le vif du travail, au curage salubre de trous incongrus secondant ainsi de manière stratégique nos infatigables et responsables travailleurs des services des voiries et nos valeureux vidangeurs qui, profitant de la tombée de la nuit, nous débarrassent  des effluves des fosses d’aisance remplis.

Nos artisans fabriquaient des valises et des sacs appelés par nos compatriotes « Djakout » faits de pites , des bourses cousues ou brodées aux dessins du paysage local, des chapeaux épargnant le paysan cultivateur courageux du soleil ardent et reflétant la vie agricole d’une grande majorité, des paniers de linge et de cuisine, de fruits et de condiments  utilitaires à la bonne marche ménagère des foyers, des pots, des nappes, des sous –plats qui ornaient nos tables faites par nos menuisiers à grand coup de demande et qui s’accommodaient parfaitement à l’aspect intérieur de nos maisons où les jolis tableaux de nos artistes éclaboussaient nos différents murs et rendaient un patriotique et vibrant  hommage à notre culture sur tous les plans.

Foto chen kaseLa nation ne devrait pas se passer de nos sculpteurs et de nos artistes qui, même de façons saisonnières, nous enchantent au plus profond de nos cœurs. Pour le carnaval, nous sommes toujours sous les charmes de leurs beaux masques et leurs chars allégoriques, leurs stands superbement décorés, leurs costumes folkloriques, leurs déguisements traditionnelles faisant de nous une attraction touristique à grande perspective de rentabilité.

Pour les pâques, on s’amusait à coup sûre de  leurs magnifiques cerfs-volants locaux qui colorient notre ciel, les RARAS bien décorés qui animent les villes et le pays réel. Pour la Noël les artisans produisent des fanaux typiques qui représentent notre terroir de ses décorations locales. Sans oublier nos fleuristes qui enjolivent de leurs talents créatifs nos  diverses réceptions de baptême, de communion, de graduation, de mariage, des conférences nationales et internationales.

N’omettons surtout pas nos  matelassiers dont le travail nous offrait de bons matelas naturellement gonflés de coton dont beaucoup de femmes, cherchant de quoi  nourrir leur famille, s’organisaient à nettoyer inlassablement de leurs grains pour le rendre  rentable après qui ajoutaient alors un confort moelleux à notre sommeil et rendaient nos nuits beaucoup plus douces.

Une rentabilité productrice parsemait la petite classe haïtienne et à partir de ce rythme de labeur, s’affichaient des associations et des organisations qui s’activaient dans l’équilibre des poids dans la balance socioprofessionnelle et stabilisaient la bonne marche du pays à travers des initiatives  patronales et syndicales dans un objectif corporatiste qui soutenait et cultivait une ambiance d’apaisement social car il existait des entreprises qui générait des emplois (HASCO, PRINSA etc.), Il y avait une harmonisation des diverses activités socioprofessionnelles dans tous les compartiments de la société haïtienne, ce qui ne cédait guère la place à l’oisiveté, source sûre de la  délinquance juvénile et de l’insécurité  qui compromettent dangereusement l’avenir du pays empoisonné déjà par des assoiffés insensés de déstabilisation dans le but clair de maintenir l’anarchie, moyen  déloyal pour eux de s’enrichir illégalement au mépris du bien-être de la collectivité .

Coupe des arbresSi l’on observe notre nation  aujourd’hui, on peut dire que le déclin qui a accompagné nos pas pendant ces dernières années est dû au manque de décisions prises pour diminuer la disparité qui s’est élargie au fil du temps. Une vaste campagne médiatique de sensibilisation sur les droits immédiats  que la population a, jouerait un rôle louable dans l’éducation et la formation de ces gens qui, malgré toutes les difficultés et les vicissitudes qu’ils rencontrent au quotidien, assument leur position précaire avec dignité.

Regardez les marchands de fresco, de pistaches, de crème à glace, de pâtés, de bonbons, de canne à sucre, de cartes et de minutes téléphoniques, de boissons gazeuses, de clairin, les cireurs de chaussures qui se transforment parfois en cordonniers pour grossir leur gagne-pain, les vendeurs de cassettes haïtiens et aussi celles des enfants qui constituent substantiellement les pilonnes solides du devenir de la nation.

Nos concitoyens s’ingénient à insérer des paramètres de travail qui démontrent aux yeux de ceux qui nous suivent notre désir inébranlable  de gérer héroïquement les obstacles par des activités minimalement rentables, mais qui les tiennent dans l’obligation d’harmoniser et de  faire fructifier l’arbre d’une société progressiste.

On peut citer avec objectivité les professeurs d’écoles du soir, les messagers qui manipulent nos documents importants, les servantes garantes de poids de l’entretien immaculé de nos habitats et de nos enfants. On peut rajouter dans nos remarques les employés des différentes voiries qui sont supportés parfois par l’opportune attention bienveillante de certains habitants qui sont conscients de leur dure tâche et gratifient donc avec amabilité leurs efforts colossaux de nettoyage et de ramassage d’ordures solides et des fois visqueux de petits gestes compensatoires qui les animent. Secondairement, il nous faut mentionner le boulot des vidangeurs qui, n’étant pas orientés par la présence structurelle d’un état ferme, jettent fort souvent et maladroitement des déchets pestilentiels dans des endroits périphériques où l’autorisation d’y être déversés ne devait être nullement accordée.

Pour conjurer d’éventuels drames écologiques, il serait productif que les futurs déversements sains de détritus se fassent en toute logique en commun accord avec la gestion et le domaine du Ministère de l’Agriculture et des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) dans le compartiment de la création d’engrais ; car, brûlées, les ordures constituent de véritable fumier.

L’exécution administrative de ces décharges doit être faite en partenariat constructif avec le Ministère et de l’Environnement (ME) pour sa vocation agro écologique de créer dans les zones rurales des espaces vertes qui formeront des sites très recherchés par des étrangers qui effectuent des déplacements touristiques réguliers, dont leur sélection s’avère nécessaire.

La responsabilité de la surveillance de ces milieux verdoyants devra être confiée aux gardes forestiers et patrimoniaux qui pourront désenfler le taux de chômage et du même coup contribuer patriotiquement à l’assiette fiscale. Ils garantiront aussi les intentions environnementalistes que cultive le Ministère du Tourisme qui, de par ses attributions, sait qu’investir dans la couche forestière en construisant des airs d’attraction dans de grandes superficies plantées d’arbres est un atout important pour la relance économique, laquelle sera porteuse d’espoir pour un apaisement social dû à la promotion du tourisme à travers duquel les constructions et réfections des aéroports, des voies d’accès et des structures d’accueil pour les visiteurs peuvent générer des emplois pour des petits métiers susmentionnés, pourquoi pas le retour du train MAC DONALD.

La promotion d’une politique de revalorisation de ces métiers serait un must majeur dans la lutte contre l’extrême pauvreté que ne cesse de prôner tèt kalé woz. Le gouvernement tèt kalé qui s’attache à l’idée de redynamiser le pays  en le libérant de tous les maux et  les tares qui lui sont des contraintes certaines pour l’épanouissement complet de ses fils qui souhaitent vivre son redémarrage structurel dans tous les domaines.

Le redressement de la mentalité populaire par les élites doit se concrétiser pour que cesse les luttes intestines des différentes tendances idéologiques. Dans la perspective du décollage du pays par la reconstruction, des gens de modestes professions peuvent être introduites dans les vastes chantiers qui s’attèleraient à embellir le paysage national comme par exemple les jardiniers qui sauront jouer un rôle important dans la revigoration de la verdure et des fleurs qui sont essentielles dans l’attraction de nos rues, nos parcs, nos maisons, nos bâtiments administratifs et de service publique, nos hôpitaux, nos écoles, nos bureaux, nos plages, nos commissariats, nos ministères, nos aéroports, nos places publiques, nos églises, bref notre environnement immédiat de chaque jour.

Même pour l’espace de trois jours festifs, on se doit comme citoyens conséquents  des calamités de nos compatriotes, envisager sérieusement  la possibilité d’établir un plan d’accompagnement et de soutien à ces petits métiers pour que ceux qui les professent ne se sentent pas lésés dans leur espérance d’un changement claironné tèt kale pour sa plus grande attente.

Ainsi, ils pourront mieux subvenir aux besoins de leurs conjointes dans leur petit business comme par exemple la restauration. En effet, les petites marchandes de frites appelées encore « machand griyo », de barbecue, de saucisses  amusent si bien les bouches mondaines, foraines et festivalières des haïtiens et aussi des étrangers qui auront  goûté, à l’aéroport Toussaint Louverture, à l’accueil chaleureux des respectueux employés du Red Cap qui effacent de par leur courtoisie permanente  toute  peur d’agression ou d’harcèlement qui parfois désenchante les touristes venant jouir d’un peu de repos serein bien mérité après avoir travaillé dur pendant une longue période . 

Fanm vanyanCes petits professionnels là, peuvent constituer  des éléments clés du vaste chantier de la reconstruction nationale où un capital économique pourrait subséquemment  se développer, donc on peut les encourager dans leur perspective de développement pouvant permettre un accroissement de richesse ; puisque tout le monde peut apporter son quotepart dans le développement de ce pays.

Il nous revient le droit moral à ce niveau de souligner les points importants qui nous permettra de rajuster nos mauvais pas antérieurs pour mener à bien ce combat noble, il nous est impératif d’ajouter des éléments clé institutionnels au remodelage de notre société et de mettre en vigueur  des outils constitutionnels qui rendrait un grand service à la nation en consolidant tous les appareils étatiques  tels que : le Président de la cour de Cassation, le CEP (Conseil Electoral Permanent), le CSPN (Conseil Supérieur de la Police Nationale), l’amendement constitutionnel, la subvention des partis politiques, le Ministère de la Défense Nationale qui va s’occuper incessamment des dossiers  des militaires démobilisés dont bon nombre d’entre eux se trouvent actuellement dans une situation socioéconomique difficile et précaire alors que le gouvernement lui aussi est dans l’impasse financièrement et est en passe de subir une grève  des policiers qui réclament un ajustement salarial arguant des promesses ont été faites à ce sujet. (Problème/Problème)        

Regardons les choses sérieusement. La République Dominicaine souhaite avec ardeur participer à nos joutes carnavalesques de l’an prochain dans la perspective évidente que cette démarche festivalière sur notre sol, bien articulée autour du but précis d’encourager l’accroissement de la productivité de la filière touristique de manière extraterritoriale, pourrait favorablement l’aider à répandre sa culture sur le volet commercial.

En nous édifiant sur cette visée positive du pays voisin, il nous est permis, à nous haïtiens, de ressentir le devoir  urgent d’engager notre insistance citoyenne sur notre large contribution à l’élaboration optimiste des moyens collectifs à long terme et entrer activement dans la compétitivité.

Cette nouvelle orientation économique pourrait ouvrir des portes à nos professionnelles de la culture (artisans, écrivains, artistes-peintres, sculpteurs, acteurs, cinéastes, réalisateurs, dramaturges, danseurs folkloriques, chanteurs et musiciens, compas et troubadour qui souvent mettent du piquant dans les jardins des hôtels  etc.). Il est instructif de faire savoir que la tranche musicale de notre culture était dans le temps issue du centre d’accueil de Carrefour qui hébergeait les jeunes oisifs dotés de talents musicaux et pétris de formation professionnelle ,sans oublier les écoles professionnelles de Saint Jean Bosco au Carrefour Aviation à la Grand- Rue et de J,B. Damien à la rue Montalais aux environs du Champs-de-Mars et l’école professionnelle aux environs de Delmas 65 et 75 du très regretté Ansy Dérose, icône de la chanson haïtienne qui nous épataient des ses élèves en ébénisterie qui faisaient des meubles pouvant rivaliser avec ceux des autres pays.    

Les côtes d’Haïti peuvent contribuer à son économie touristique et à la baisse de l’oisiveté si nous utilisons les professionnels de la pêche pour gonfler les hôtels bondées de divers fruits de mer, d’où la nécessité de les former par des séminaires de formation continue, afin de les valoriser pour la concurrence loyale. De ce fait, il nous faut la participation de tout le monde, suivant leurs sphères d’évolution, surtout les collectivités territoriales pour la décentralisation enclenchée par le gouvernement MARTELLY-LAMOTHE.

A noter les apports considérables dans différentes villes touristiques pour le bien-être de la collectivité et d’autres perspectives d’avenir pour d’autres villes progressivement, malgré nos faibles moyens. Donc, il y a de l’espoir dans une ambiance parsemée de roses, avec cette équipe gouvernementale dynamique, il faut les encourager dans leur noble et difficile tache, parce qu’il y aura toujours des insatisfaits, bref c’est la démocratie.

 

Joseph Fils PAUL

3751-9911

PIPHAR

19-07-2012           

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Commentaires
B
Super article. Mesi deske nou mete yon zouti konsa sou net la ki ka pemet lot moun pran pozisyon...
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