La ministre des finances, Marie Carmelle Jean Marie, a révélé que le manque de solidarité des membres du gouvernement était le principal motif de sa démission. ." Je peux me battre contre l'adversité ou contre les aléas externes qui frappent avec régularité notre pays, mais pas contre le manque de solidarité de mes propres pairs", précise t-elle.

Dans sa lettre de démission madame Jean Marie a dit constater qu'elle n'avait plus le soutien des autres membres du cabinet ministériel sur les différentes reformes initiées. Au cours de son administration Mme Jean Marie assure avoir initié une réforme de grande ampleur au niveau de la gestion des finances publiques, dans ses règles, dans ses instruments et dans ses pratiques. Ces reformes impliquaient une plus grande transparence notamment en matière d'allocation des fonds budgétaires comme de la passation des marchés publics.

Mme Jean Marie avait également poursuivi les reformes des administrations fiscales et douanières. Elle justifie ces réformes par la nécessité d'abandonner des pratiques désuètes. Elle révèle qu'une enquête récente, réalisée selon les standards internationaux de l'évaluation PEFA, avait classé Haïti parmi les moins vertueux des états en matière de gestion des finances publiques.

Dans sa correspondance Mme Jean Marie se réjouit de s'être acquittée de sa tache avec "rigueur et abnégation". Elle assure que son action réalisée avec conviction a permis de tenir le " cap de la sagesse et de la constance, non pas pour restreindre l'action gouvernementale, mais pour l'inscrire dans le chemin vertueux du respect des règles prescrites".

LLM / radio Metropole Haiti