Lucien Jura affirme que le chef de l’Etat a privilégié le dialogue dans la gestion de ce dossier très délicat, mais qu’il devra assumer ses responsabilités notamment concernant la tenue des prochaines élections
Le porte-parole de la Présidence, Lucien Jura, a indiqué mercredi que le Président Michel Martelly doit promulguer, au cours du mois de juin au plus tard, la version amendée de la constitution, projet auquel des Sénateurs ont manifesté leur ferme opposition.
Dans une interview à Radio Kiskeya, le fonctionnaire a mis en relief la volonté du chef de l’Etat de rechercher la concertation autour de ce dossier problématique, mais aussi son devoir de trancher en tenant compte de l’importance de certaines échéances constitutionnelles comme l’organisation des prochaines élections en vue du renouvellement du tiers du Sénat et des collectivités territoriales. Avec la promulgation de la nouvelle constitution, ce scrutin sera sous la responsabilité d’un Conseil électoral permanent.
M. Jura s’est montré évasif sur une éventuelle prise en compte de l’appel des membres du groupe des neuf à la Chambre haute qui ont tenté mardi de dissuader Michel Martelly de mettre à l’écart la charte fondamentale de 1987 au profit de loi constitutionnelle votée le 9 mai 2011 par la 48e législature, mais entachée de fraudes.
Evoquant le caractère à la fois juridique et politique du débat en cours, le porte-parole de la Présidence a fait remarquer que l’ensemble de la société est divisé sur la question et que toute décision du pouvoir en faveur ou contre l’amendement constitutionnel laissera des secteurs insatisfaits.
D’intenses pressions internationales seraient exercées sur le dirigeant haïtien pour le porter à souscrire à une réforme constitutionnelle qu’il avait du lui-même rapporter, à son accession au pouvoir, en raison de graves irrégularités ayant marqué le processus de promulgation sous la Présidence de son prédécesseur, René Préval.
spp/Radio Kiskeya