De nombreux parlementaires font état de l'impossibilité de tenir dans un bref délai une séance en assemblée nationale en vue de la désignation des trois représentants du législatif au Conseil Electoral Permanent (CEP).

Le chef de l'état haïtien, Michel Martelly, avait dans une correspondance aux présidents des deux chambres émis le vœu que le processus de sélection des membres puisse être bouclé avant mercredi.

C'est au Sénat que la situation est très compliquée avec seulement 2/3 des membres en fonction. Le sénateur Anick Joseph a une fois de rappelé qu'il sera très difficile de convaincre certains élus opposés à l'amendement constitutionnel à prendre part à la séance.

Le sénateur Moise Jean Charles est du nombre de ceux qui affichent une certaine opposition au gouvernement. Il prévient que le CEP ne pourra pas être mis en place en raison de la position d'un groupe de sénateurs.

On ignore si les 9 sénateurs qui avaient dénoncé l'amendement constitutionnel sont toujours opposés à la formation du CEP.

Le sénateur Jean Baptiste Bien Aimé qui constate la difficulté d'obtenir le quorum des 2/3 redoute un stratagème de l'exécutif en vue de combler le vide laissé par le Parlement. Il accuse certains sénateurs proches du gouvernement d'œuvrer en vue d'atteindre ce résultat.

Un scénario à la Hitchcock avec les sénateurs pro et anti gouvernementaux qui voudraient faire avorter la séance en assemblée nationale pour le choix des membres du CEP.

A la chambre basse de nombreux élus jugent également que le délai de 8 jours accordé au Parlement est insuffisant. Le député des Gonaïves, Shadrac Dieudonné, croit que le chef de l'Etat envisagerait de faire fonctionner le CEP avec les 6 représentants de l'exécutif et du judiciaire.

LLM / radio Métropole Haïti